Écrire ! Écrire ! Écrire comme l'on respire l'air léger de la crête raide, écrire comme l'on porte l'air de mer chargé de houle iodée ; écrire comme l'on hésite, avançant parfois à rebours de l'idée primitive d'un mot forcément relié à l'idée suivante. Écrire comme l'on respire ensemble, instruments collés au corps qui court après… Lire la suite Écrire !
Le son des bouleaux
Des paysages intérieurs peuplés de mots, d'images et de notes, des gestes qui partent de l'antre, du souffle et des viscères, des muscles tendus puis relâchés. Ils se faufilent entre les pensées qui s'espacent, s'étalent tout en largeur de la vallée. Des mots remontent les flancs de la vallée, Nord et Sud, Chartreuse et Belledonne.… Lire la suite Le son des bouleaux
Les graines parlent
Les mots en graine sur le jardin de cellulose, des nuages nous protègent de l'ensoleillement trop direct. Beaucoup parlent et sourient et palpent, humains déambulant ; beaucoup de plantes bruissent de leurs mots végétatifs. L'air est sans musique. (Fête de la graine à Réaumont, début avril 2018).
Le dromadaire à deux plumes
Un dromadaire avance coussinet sur coussinet, avec la précaution de celui qui connaît la friabilité des sols ; il porte une pensée d'une légèreté verte-à-points-blancs. Sous le vent il picore encore quelques mots ; dans le vent il guette l'irruption d'une idée, d'une histoire, le chant d'une saga. Aux côtés de vents montants et descendants, il progresse,… Lire la suite Le dromadaire à deux plumes
Tissage
Quand un mot pleure, une note le guérira. Quand une note coince, un geste le rétablira. Quand un geste tremble, un sourire le redressera. Mais le sourire parfois s'assèche. Quelques mots suffisent peut-être pour rassembler toutes les poussières, rien n'est certain, rien n'est perdu : une histoire, une musique, une caresse comme les lices du métier… Lire la suite Tissage
Au bout des flocons
Au bout de la route, le déneigeur ne passe plus ; il n'a plus de sel, plus de temps et moins encore de nécessité de poursuivre. Au bout du chemin encore carrossable en quatre-pneus-neige, les traces s'estompent au seuil du bosquet de châtaigniers ; le moteur qui n'a plus rien à gagner s'éteint. Au bout des pieds… Lire la suite Au bout des flocons
Oxygène
Dehors de soi, dedans du monde Tu es ma sonde Aux bords des mondes, aux confins de soi Nous vivons libres sans gêne, toi Mon oxygène. (Février 2018, Go outside & explore).
Retraite chartrousine
Il faisait bon, il faisait frais, il faisait presque chaud le long du soleil qui montait les dénivelés, il faisait calme (les fixations 75mm devraient néanmoins être graissées), il n'était progressivement que des pensées de mots et de livres. Il n'était pas d'âge pour ces pas glissants, jeunes et calmes et vieux ; certains comptaient le… Lire la suite Retraite chartrousine
L’eau se tait
Presque au Nord, le crépuscule est en suspens. La forêt est sombre d'encre, d'un feuillage d'un noir profond, qui encadre le miroir sans tain, sans ride de la ramification enter-îles du Golfe de Botnie. L'eau même se tait, le vent lui-même se retient ; toutes les respirations ralentissent. La montre elle en perdrait sa course… Lire la suite L’eau se tait
Libera me, Domine
À l'heure grise et calme... Libera me, Domine. Cette heure est en paix quand le soleil s'est mis complètement à plat très loin presque au Nord, tout en laissant un voile clair là-haut, ici et ailleurs. Il suffirait que les nuages soient cette couverture molletonnée par que la pénombre s'installe pour peu d'heures. Libera me,… Lire la suite Libera me, Domine